Une tiny house dans leur jardin – Chez Aurélie, Apo, Juliette et Laura

Aurélie et Apo vivent avec Juliette, leur fille, dans un petit hameau landais entre forêt de pins et champs de maïs.

Leur maison et leur grange sont implantées sur un terrain d’environ 4000 m2, sur lequel elles ont décidé d’accueillir Laura et sa tiny house – installée à une vingtaine de mètres de la maison d’Aurélie et Apo.

La tiny house de Laura dans le jardin d'Aurélie, Apo et Juliette. Design en permaculture accompagné par Permagenta.

L’intervention de Permagenta sur ce projet avait pour but d’aboutir à un plan d’agencement de l’espace commun aux deux foyers, de façon à favoriser les activités partagées tout en créant l’intimité nécessaire à une cohabitation positive de part et d’autre. Il s’agit principalement de structurer l’espace.

Du côté d’Aurélie et Apo comme du côté de Laura, les objectifs sont surtout de l’ordre du loisir. Elles partagent une envie de planter, de faire pousser, de cultiver, sans attachement à un rendement minimal ou à des besoins d’autonomie alimentaire. On est surtout sur la satisfaction de faire pousser une partie de ce qu’on va manger, le plaisir de faire et de récolter les fruits de son travail.

Il y a aussi ce souhait structurant de faire ensemble ; un jardin, oui, mais aussi du bricolage, de l’expérimentation. Faire de ses mains, s’autonomiser par la fabrication et la création, et partager. Une volonté qui sera concrétisée dans le design final sous la forme d’une sorte d’établi de plein air, accessible à toutes.

Toutes les trois partagent également une envie de peupler le lieu, de planter – mais pas n’importe comment. Exit les grands arbres qui assombriraient trop. Le souhait est surtout de créer dans le paysage des plis, des recoins, une atmosphère cosy et enveloppante. Il est question, beaucoup, de beauté, de couleurs, de fleurs. Et de conserver les belles vues !

Levers et couchers de soleil, pré à chevaux, autant de perspectives à préserver. Ce sera le plus grand défi de ce design en permaculture : garantir des faisceaux de vues agréables, tout en créant davantage d’intimité et en brisant les vues indésirables – la caravane des voisins juste en face, le parking devant la maison d’Aurélie et Apo, la fenêtre de la chambre de la petite Juliette.

Défi supplémentaire : les réseaux d’eau et d’électricité qui traversent le terrain de part en part et empêchent la plantation d’arbres sur leur parcours pour en éviter la dégradation, ainsi que la phytoépuration qui dessert les deux habitations.

Tout ce travail de structuration de l’espace commun et des parties privatives a été pensé en gardant en tête le départ possible de Laura et de sa tiny house. Un accès a ainsi été préservé pour l’enlèvement de la tiny, en tenant compte notamment des angles de braquage pour la manœuvre.

Ce design en permaculture, essentiel pour l’espace de discussion et d’échanges qu’il a ouvert, a permis de concilier les impératifs d’intimité d’Aurélie et Apo et de Laura, de penser le vivre ensemble autrement et d’aboutir à un plan structurant l’espace pour la vie quotidienne comme pour les événements plus exceptionnels, c’est à dire les fêtes avec beaucoup d’amis !.

Le collectif d’habitantes se laisse une période supplémentaire d’observation pour décider de la meilleure façon de se prémunir des visites des chevreuils et sangliers – et de leurs effets indésirables. L’enjeu sera de comprendre leur circulation sur et à travers le site pour limiter les prélèvements tout en évitant les clôtures.

Heureusement, le design de permaculture est un processus d’amélioration continue que l’accompagnement Permagenta permet de s’approprier. Aurélie, Apo et Laura pourront ainsi améliorer leur design au cours du temps, en réutilisant les différents plans, calques et outils créés pendant le temps passé ensemble.

Comme Aurélie, Apo et Laura, faites de votre projet d’habitat partagé
un espace de cohabitation positive !

Le témoignage de Laura

« Je vis en habitat léger sur le terrain de deux amies et de leur fille et nous avions besoin d’accompagnement pour imaginer ensemble le jardin partagé entre nos deux habitats.

Le terrain est assez grand, c’est un ancien champs avec un seul petit pêcher dessus, tout était à imaginer.

Grâce aux connaissances d’Aurélie, ses différentes expériences de projets collectifs et ses grandes capacités d’écoute et de compréhension, les temps de travail ensemble nous ont permis de déposer toutes nos envies et de les faire cohabiter, ainsi que d’observer les particularités du terrain et de nos usages : rêver et être réalistes en même temps !

Avoir une image mentale de ce vers quoi on veut se diriger aide à se motiver, tout en ayant une bonne connaissance des envies de toutes les habitantes. »

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