Julie est prof de yoga et animatrice d’un réseau associatif. Elle vit avec Max, son conjoint poète et leur fille de 4 ans, Ambre, dans une maison de bourg du sud des Landes. La famille dispose d’un petit jardin de 500m² à l’extérieur du village, à 5 minutes à pieds.
On s’y rend avec brouette et bottes pour flâner, jardiner, boire un thé. C’est un lieu de convivialité, de partage et de production.
Julie fait appel aux services de Permagenta pour le design de son jardin en 2022. Afin de réduire les coûts de l’intervention pour sa famille, l’accompagnement est organisé sous la forme d’un stage qui accueillera 4 autres participantes, aux profils très variés.
Cette organisation permet ainsi de profiter des points de vue extérieurs des participantes sur certains aspects du design qu’elles soient novice ou confirmée, d’approfondir grâce à leurs questions et d’enrichir avec leurs idées, tout en leur permettant d’apprendre la méthodologie afin de pouvoir ensuite l’appliquer à leur propre situation, sur leur lieu.
Une méthode qui permet de comprendre par la pratique et l’exemple côté stagiaires, et d’étoffer le résultat final à moindre coût côté famille. Une formule gagnante-gagnante.
Le petit jardin se trouve dans un espace dégagé, au milieu d’une mosaïque d’autres jardins de village. Les parcelles restent ouvertes, sans clôtures, favorisant ainsi les interactions positives de voisinage, de partage et d’échange. Une première maison se dessine à quelques dizaines de mètres, avec vue sur la parcelle.
Les 500m² de terrain disponibles sont légèrement vallonnés. Un côté bénéficie d’une vue sur le cimetière du village, l’autre d’une jolie ouverture sur la vallée. On y profite aussi d’une vue sur les Pyrénées. Au moment de l’intervention, on trouve sur place quelques arbres et une cabane de jardin d’environ 4m².
L’accès à l’eau sur la parcelle se fait via le forage sur la parcelle voisine qui appartient à une dame âgée, plus en mesure de s’occuper de l’entretien, à qui Julie donne des légumes en échange du droit de puisage.
Julie a beaucoup d’envies et d’idées pour cet espace de terre dont elle s’occupe, sans savoir par où commencer. Elle souhaite également que la satisfaction de ses envies et l’accomplissement de ses objectifs individuels s’intègrent harmonieusement avec celles des autres membres de sa famille. Chacune et chacun doit pouvoir y trouver son compte afin de passer au jardin du temps de qualité, ensemble.
Si Julie souhaite faire de la production maraîchère intensive, Max est plutôt contemplatif ; un point sur lequel le couple se rejoint, puisque Julie souhaite pouvoir pratiquer le yoga au jardin, à l’abri des regards. Ambre de son côté doit pouvoir s’occuper à sa guise sur le terrain, y trouver matière à jouer, à apprendre, à s’émerveiller, s’éveiller. Elle a naturellement eu l’opportunité de livrer ses envies pour le jardin à ses parents en amont de l’accompagnement, une étape de préparation favorisée par le processus de design.
Pour Julie et sa famille, l’ouverture de la parcelle au voisinage est loin d’être un problème ; c’est une qualité qu’elles souhaitent cultiver et qu’elles intègrent au design dès le début. Une mise en commun de certaines choses entre jardins est envisagée et prise en compte dans le développement de l’agencement, notamment la possibilité pour Julie de proposer à sa voisine de cultiver son jardin pour elle. Une belle application du principe permaculturel de commencer petit puis s’étendre.
Ce qui n’empêche pas de penser et développer l’intimité en parallèle de cet objectif de convivialité, d’échange et de partage.
Si le design en permaculture est important quelle que soit la taille du terrain considéré, il devient nécessaire sur les surfaces les plus réduites. Plus la surface considérée est petite, plus les aménagements doivent être réfléchis en amont pour permettre optimisation de l’espace et intégration harmonieuse des différentes activités planifiées. Le tout en fonction de la réalité matérielle du lieu.
L’étude de la course du soleil sur le terrain a été clé pour aider Julie à envisager l’agencement des différentes activités en fonction de leur ensoleillement nécessaire. Elle a également guidé le choix de l’implantation des arbres, finement étudiée de manière à conserver des espaces de culture ensoleillés, à délimiter la parcelle et à satisfaire la passion naissante de Max pour les arbres. Dans le respect de la tradition Landaise, la famille a d’ailleurs prévu de planter un pin parasol à l’entrée du petit jardin.
Afin de diversifier les accès à l’eau, la cabane de jardin allait être mise à contribution pour collecter la pluie. Pour la biodiversité, la contemplation et la sérénité, une mare allait être implantée, à proximité de l’espace de yoga de Julie. Ambre pourrait avoir son coin à elle, caché, propice à la construction de cabanes, où elle pourrait faire ses expérimentations. Max quant à lui pourrait profiter de la vue sur le cimetière qui l’inspire dans son travail créatif et de sa table à feu auto-construite dans l’espace repas.
Une balance délicate a été trouvée entre la préservation des vues, de l’intimité – notamment vis-à-vis de la maison à proximité dont la vue serait brisée – et l’ouverture aux interactions sociales.
Finalement, au fil du processus d’accompagnement, le rêve foisonnant de Julie est devenu le projet familial agencé de façon optimale de toute sa famille. En partant des motifs pour aller aux détails, la méthodologie de design a permis d’imbriquer toutes les activités, tous les souhaits, toutes les envies, de tirer partie de l’existant et d’améliorer ce qui pouvait l’être.
Pour nous, cette intervention a été l’occasion de constater une nouvelle fois dans la pratique à quel point la méthodologie de conception en permaculture est puissante et, bien appliquée, aboutit sur un plan d’agencement dont l’évidence saute aux yeux.
Elle nous a également renforcées dans notre conviction qu’un design est toujours meilleur lorsque les participant·es sont plus nombreuses, les observations plus variées et les idées abondantes. Particulièrement lorsque tous les membres du collectif, ici la famille, sont impliqués. Il est également très bénéfique au rendu final de proposer à d’autres personnes de venir aider à nourrir la réflexion.
Pour cela aussi, le design sous forme de stage est une formule très intéressante.
Comme Julie et sa famille, multipliez les activités en toute sérénité !
Le témoignage de Julie
« Je venais d’emménager dans ma nouvelle maison avec un jardin qui se situe à 5 minutes à pied donc pas mal de contraintes pratiques et une situation familiale à clarifier quant aux attentes de chacun.e vis à vis de ce jardin.
Je ne savais pas comment aménager/répartir les différents espaces dans mon tout nouveau jardin : potager, arbres fruitiers, serre, haies, coin lecture, cabane de rangement… de la manière la plus optimale/logique.
Permagenta nous a proposé une formation collective d’une journée autour des principes de la permaculture et ses diverses étapes techniques pour aboutir à un plan/design complet de mon futur jardin à l’échelle, avec le rétroplanning associé.
Sans cet accompagnement, je serais sûrement beaucoup moins avancée et un peu stressée à vouloir tout faire en même temps ! Même si j’ai pris un peu de « retard » sur le planning, ce n’est pas grave car j’ai un cap, une vision et cela prendra le temps nécessaire. »